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mercredi, 05 mars 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (23)

 

 

 

 Introduction.

 

  

 

 

 « 61. Les Espistres Sidonne, couvertes de cuir vert plain, en lettre de forme encienne, en latin. »

 

Il s’agit de l’écrivain, évêque et homme politique gallo-romain Sidoine Apollinaire (430-486), devenu saint de l’Église catholique. Il écrivit des poèmes et nombre de Lettres, destinées à être publiées, adressées à des puissants de son temps, à la manière de Pline le Jeune ou de Symmaque. Ces lettres évoquent des sujets très divers, des portraits de contemporains, des réflexions philosophiques, des louanges à son destinataire, des anecdotes personnelles, des « choses vues », etc. En voici un exemple :

« On vient de bâtir à Lugdunum [Lyon] une église, dont la perfection est due aux soins du pape Patiens [l'évêque de Lyon], homme saint, courageux, sévère, compatissant, et qui, par ses abondantes largesses, par son humanité envers les pauvres, donne la plus haute idée de sa vertu. Sur la demande du pieux évêque, j'ai fait graver à l'extrémité de cette église des vers à triple trochée, faits à la hâte, genre de poésie qui m'est encore très familier, et dans lequel tu excelles. Les hexamètres de deux poètes illustres, Constantius et Secundinus, embellissent les côtés de la basilique, voisins de l'autel ; une certaine pudeur me défend de te les transcrire ici, car je ne t'offre qu'en tremblant les fruits de mon loisir, et je serais écrasé par le voisinage de vers bien supérieurs aux miens. Et, comme rien ne convient moins à une nouvelle mariée qu'une conductrice plus belle qu'elle-même ; comme un homme d'un teint basané paraît beaucoup plus noir, s'il est vêtu de blanc : ainsi les faibles sons de mon chalumeau vont se perdre au milieu des trompettes retentissantes ; et c'est moins son peu de mérite, que l'audace avec laquelle il ose se placer auprès d'elles, qui en fait mieux sentir encore toute la faiblesse. Les inscriptions des autres poètes éclipsent donc bien justement la mienne par leur éclat ; je l'ai tracée en quelque sorte au hasard et sans trop d'attention. Mais à quoi bon tout ceci ? Laissons le modeste chalumeau murmurer le chant qu'on lui demande. » (Lettre X à Hespérius, Livre II des Épîtres (Source).)

 

 

« 62. Le livre des Pars et Chatonnet, en ung volume, couvert de cuir vert, escript en lettre de forme, historié et enluminé ; et sont les dits Pars à l’usage d’Italie, en latin. »

Voir le livre 29. Cependant, je ne sais pas ce que désignent les « Pars ».

 

« 63. Ung Logique, couvert de cuir vert, sans aiz [« ais », feuillet de bois utilisé pour la reliure], en lettre courant, en latin. »

Voir le livre 42.

 

« 64. Le livre des diverses matières, couvert de cuir vert plain, contenant plusieurs traictiés d’astronomie et autres choses, en latin. »

Les auteurs des traités rassemblés dans ce livre me restent mystérieux. « Le livre des diverses matières » ne semble pas être tout à fait le titre d’un ouvrage, mais plutôt l’expression générique désignant la réunion, en un seul livre, de divers traités, en particulier sur l’astronomie.

 

 

(à suivre.)

 

 

mardi, 04 mars 2014

Les Ombres

 

 

 

 

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 La fontaine Viljot, dans la forêt de Tronçais, près de Montluçon, dans l'Allier, 
photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

lundi, 03 mars 2014

Pour Pelléas et Mélisande

 

 

 

 

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Dans le parc Troubat Le Houx, du côté de l'Orangerie, au château de La Louvière,
à Montluçon, dans l'Allier, photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

 

La Louvière

 

 

 

 

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Le château de La Louvière (XXe s. : 1923-1953),
conçu par l'industriel François Joseph Troubat (Troubat Le Houx)
et construit par l'architecte René Sappin des Raynaud,

à Montluçon, dans l'Allier, photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (22)

 

 

 

 

 Introduction.

 

  

 

 

« 60. Les Espistres Pierre Desvignes, couvertes de cuir vert, escriptes en latin, lettre courant, figurées en aucuns lieux, en latin. »

 

Pierre Desvignes, ou Pier delle Vigne, ou Pierre des Vignes, ou encore Pierre de la Vigne (vers 1190-1249), fut un poète, et un juriste renommé pour son éloquence ornée : il devint le chancelier de l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen ou Frédéric II du Saint-Empire (1194-1250). Il s’attira des jalousies. Ses ennemis l’accusèrent à tort d’avoir révélé au pape Innocent IV les secrets de l’empereur ; ce dernier crut à ces calomnies : il dépouilla Pierre des Vignes de ses dignités, lui fit crever les yeux et l’emprisonna. Le poète et ancien chancelier, par désespoir, se brisa la tête contre les murs de sa prison (ou d’une église, selon les sources).

C’est lui qu’évoque Dante au Chant XIII (58-59) de L’Enfer et qui proclame : « Je suis celui qui détient les deux clefs du cœur de Frédéric » :

Io son colui che tenni ambo le chiavi

del cor di Federigo…

 

 

(à suivre.)

 

 

dimanche, 02 mars 2014

Sur un bureau

 

 

 

 

présentation 2 détail manuscrit.jpg

 

 

Détails de la carte et du manuscrit autographe du poème "Les Herbes le soir",
carte "poème & estampe" par Frédéric Tison (poème) et Renaud Allirand (estampe).

 

 

 

samedi, 01 mars 2014

Dans l'atelier

 

 

 

 

photogravure - plaque magnésium - détail.jpg

 

 

Détail de la photogravure sur plaque de magnésium de Renaud Allirand (2013)
pour la carte "poème & estampe", par Frédéric Tison et Renaud Allirand, "Les Herbes le soir".
(Photographie prise dans l'atelier parisien de Renaud Allirand, rue Debelleyme, février 2014.)

 

 

 

 

vendredi, 28 février 2014

"Les Herbes le soir" : un poème & une photogravure — par Frédéric Tison & Renaud Allirand

 

 

 

Une parution nouvelle

 

"Les Herbes le soir",

 carte "poème & estampe",

poème de Frédéric Tison (décembre 2013),

photogravure (sur plaque de magnésium) de Renaud Allirand (2013),

 

typographie au plomb de François Huin, maître-typographe, 

 

 carte sur papier Rivoli 240 grammes (21 x 14,8 cm),

tirage à 99 exemplaires
(+ 1 exemplaire BnF, Département des Estampes),

signés par les auteurs et numérotés de 1 à 99,

 

parution : février 2014.

 

*** Se procurer la carte***

 

"Les Herbes le soir",
poème de Frédéric Tison,
estampe originale (photogravure) de Renaud Allirand,
typographie au plomb de François Huin, carte signée et numérotée, 
15 € (frais de port compris) :

 

Veuillez utiliser le formulaire de contact de ce blogue.

 

  

 

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L'élégance ruinée

 

  

 

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Le château de Mehun-sur-Yèvre (1367-début du XVe s.),
dans le Cher, photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

jeudi, 27 février 2014

Rêverie simple

 

 

 

 

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Du côté de l'étang de la Ganne, dans l'Allier,
photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (21)

 

 

 

 

 

 

 Introduction.

 

 

 

« 54. Le livre de Juvenal avecques Therence, couvert de cuir rouge plain, escript en lettre ancienne ; et il y a plusieurs autres traictiés. »

Pour Térence, je renvoie au livre 27. de cet inventaire.

Juvénal (vers 45/65 – après 128 ?) est l’auteur latin des Satires (90-127), implacable peinture des mœurs dépravées du temps de la Rome impériale.

 

« 55. Virgile avec Stace, Eneydos, couvert de rouge plain, escript en vieille lettre de forme, en latin, et plusieurs autres matières [ici, « sujets »] et acteurs [ici, « auteurs »]. Macrobe, avecques Thérence, de pareille lettre, volume et couverture ; et autres traictiés, en latin. »

De l’Énéide (entre 29 et 39 avant J.-C.) de Virgile, je signale à mon Lecteur la belle et récente traduction de Paul Veyne, aux éditions Albin Michel (novembre 2012).

Le poète latin Stace (vers 40-après 96) est l’auteur des Silves (ou Impromptus), poèmes de circonstance commandés à l’auteur par les puissants de son temps afin de célébrer naissances, mariages et fêtes ; il est également l’auteur de l’épopée la Thébaïde, qui raconte la guerre des chefs d’Argos contre Thèbes, et de l’épopée inachevée l’Achilléide, narrant la geste d’Achille.

De l’écrivain latin Macrobe (vers 370-après 430), il nous reste les Saturnales, dialogues et « propos de table » sur divers sujets (les fêtes religieuses, dont les Saturnales, fêtes romaines ayant lieu durant le solstice d’hiver en l’honneur de Saturne, la littérature, l’histoire, la philosophie…) et le Commentaire au « Songe de Scipion » de Cicéron, commentaire d’un extrait du texte perdu De Republica de Cicéron, dont le passage sur le rêve du questeur, consul et censeur romain Scipion Émilien (rêve où Scipion se voit révéler l’immortalité de l’âme) est le seul qui a été conservé, grâce à l’ouvrage de Macrobe.

Pour Térence, je renvoie encore au livre 27. de cet inventaire.

 

« 56. Virgile avec Juvenal, couvert de cuir rouge plain, escript en latin, lettre encienne de forme. »

Voir le livre 55. pour Virgile (mais peut-être s’agit-il des Bucoliques ou des Géorgiques, et non de l’Énéide ?), et le livre 54. pour Juvénal.

 

« 57. Le livre de Boece, couvert de rouge plain, avecques plusieurs Sommes et Traictiés de droit canon, escript en lettre de forme encienne, en latin. »

Voir les livres 24, et 46.

 

« 58. Le livre de Virgile, Maronis et Eneydos, couvert de cuir rouge plain, en lettre encienne. »

Une erreur s’est manifestement glissée dans cette ligne de l’inventaire, « Maronis » n’étant pas une œuvre de Virgile, mais l’un des noms de l’auteur, Publius Vergilius [Virgile] Maro [Maronis]. Il faut donc lire : « Le livre de Virgile Maronis, Eneydos… ».

Voir le livre 55.

 

 « 59. Le livre de Virgile Maronis, avecques plusieurs autres choses de lui, couvert de vert plain, moult caduque [dégradé, altéré, gâté]. »

Voir les livres 55., 56. et la remarque sur le livre 58.

 

(à suivre.)

 

 

mercredi, 26 février 2014

Après

 

  

 

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À l'issue de la représentation de Pelléas et Mélisande,
de Claude Debussy, direction de Louis Langrée, mise en scène de Stéphane Braunschweig, avec Phillip Addis (Pelléas), Karen Vourc'h (Mélisande), Laurent Alvaro (Golaud), Jérôme Varnier (Arkel), Sylvie Brunet-Grupposo (Geneviève), Dima Bawab (Yniold), Luc Bertin-Hugault (Un médecin, le berger), chœur Accentus, Orchestre des Champs Élysées,
photographie : mardi 25 février 2014, peu avant minuit.

 

 

 

Autoportrait en homme invisible assis dans une baignoire

 

 

 

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 Porte 10, Baignoire de côté, rang 1 (siège à gauche), à l'Opéra Comique (Paris II),
juste avant la représentation de
Pelléas et Mélisande
,
de Claude Debussy, direction de Louis Langrée, mise en scène de Stéphane Braunschweig, avec Phillip Addis (Pelléas), Karen Vourc'h (Mélisande), Laurent Alvaro (Golaud), Jérôme Varnier (Arkel), Sylvie Brunet-Grupposo (Geneviève), Dima Bawab (Yniold), Luc Bertin-Hugault (Un médecin, le berger), chœur Accentus, Orchestre des Champs Élysées,
photographie : mardi 25 février 2014, vers huit heures du soir.

 

 

 

 

(Extraits du spectacle)

 

 

 

À l'Opéra Comique

 

 

 

 

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Devant l'Opéra Comique (Paris II), peu avant la représentation de Pelléas et Mélisande,
de Claude Debussy, direction de Louis Langrée,
photographie : mardi 25 février 2014, vers sept heures du soir.

 

 

 

 

mardi, 25 février 2014

Lumière d'une fin d'après-midi

 

  

 

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Du côté de l'étang de la Ganne, dans l'Allier,
photographie : hiver 2013-2014.